Le vol pour Londres s’est bien passé, si
l’on exclut l’embarquement avec une trentaine de Juifs hassidiques qui ont
retardé un peu le vol en essayant sans gêne et politesse, d’échanger leur place
avec des passagers, dans le but d’être tous assis ensemble. Devant leur
insistance, les agents de bord ont dû finalement intervenir pour leur rappeler
que les gens sont libres de refuser, ce que j’ai d’ailleurs fait.
À notre arrivée, je cherche dans la foule,
réalisant que j’ignore le visage de notre bienfaitrice Carole, mais rapidement,
c’est elle qui nous trouve. Elle semble être la bonne humeur incarnée et parle
un anglais magnifique que je comprends bien. Elle nous propose d’aller déjeuner,
profitant ainsi du temps qu’il nous reste avant le départ de notre autobus.
Nous acceptons avec enthousiasme, je ne suis plus capable de manger l’éternel
petit gâteau aux bananes servi à chaque matin dans le vol d’Air Canada. J’ai
faim, nous ne sommes vraiment pas difficiles, n’importe où fera l’affaire,
tiens un McDonalds!
C’est drôle c’est la troisième fois que
nous nous trouvons à Londres et jusqu’à maintenant je n’ai pas vue cette ville sous
la pluie. Il fait encore soleil, comme le mois dernier, peut-être que ça
changera sur la route. Après s’être rassasiés et bavardé pendant une bonne
heure, Carole vient nous reconduire à la gare en nous promettant qu’elle
prendra bien soin de nos trois gros bagages. Nous n’emportons que nos valises
de cabine et une valise pour les vêtements civils, les articles de toilettes et
bien sûr, quelques bouteilles d’alcool à échanger ou partager. Nous avons mis
dans l’une de nos valises, de la bouffe, des bouteilles d’eau, nos chargeurs,
de quoi nous divertir en masse dans l’autobus. Comme nous avons encore une
heure à tuer, nous traversons de l’autre côté de la rue et allons prendre un
café dans un resto pub.
Partout sur les tables, le vinaigre comme condiment, comme au Québec, y a pas si longtemps encore, ça fait partie de notre héritage anglais. |
Dans le bus, contrairement à la dernière
fois, nous prenons soin de nous asseoir le plus loin possible de la toilette.
Évidemment, parce que nous étions super bien préparés, le trajet Londres-Perth
nous a paru beaucoup moins long que le mois dernier. Nous sommes tout de même
soulagés d’arriver à notre hôtel au milieu de la nuit, de pouvoir prendre une
bonne douche et dormir dans un lit douillet. Demain, Louise viendra nous
chercher pour nous amener à Scone, nous pourrons nous installer confortablement
pour la semaine qui vient.
Mardi 8 mai : Semi grasse matinée
parce que nous avons demandé à Louise de ne pas venir trop tôt, nous sommes
tout de même arrivés au beau milieu de la nuit et nous avions besoin de dormir,
nous partons donc en mi-journée. Après un arrêt à l’épicerie, nous arrivons à l’hôtel,
notre prochaine demeure pour la semaine, qui est à 5 minutes à pied du palais,
en fait, il est directement sur le terrain de Scone. On dépose nos bagages,
nous sommes satisfaits de notre chambre et en plus il y a un resto au
rez-de-chaussée, ça ne sera pas compliqué pour les déjeuners.
Nous allons ensuite voir les installations,
on prend nos imperméables, le temps est incertain. Les Écossais nous disent
qu’en Écosse il y a toutes les saisons dans une seule journée, nous ne pouvons
qu’approuver, c’est quand même la quatrième fois cette année, que nous y
mettons les pieds. Le campement écossais est déjà installé et il accueillera
d’autres campeurs à partir de ce soir et demain soir. Joshua qui cuisinera sur
le feu, nous offre de garder avec ses provisions, les trucs sans gluten pour
Benoit, une offre qui ne se refuse pas. Même s’il est capable de manger
normalement avec beaucoup de modération, il doit se remettre au sans gluten dès
qu’il est en période de stress, c’est-à-dire, surtout pendant les tournois, des
moments où il ne peut se permettre d’être malade.
Des Québécois commencent à arriver, cette
année nous serons vingt représentants du Québec, des combattant(e), des
arbitres, des aides et des accompagnateurs. Pour la première fois nous avons
une équipe complète de filles : Cloée, Béné, Gabrielle, Fanny et Marie-Pier.
Tandis que nous avons une équipe fonctionnelle mais incomplète de gars :
Benoit, Andrew, Yan, Dom, Charles et Louis-Alexandre. Dan, le conjoint de
Gabrielle, coachera; Gabriel et Karin, deux combattants des Blackwolf, viennent
pour aider; Igor et Amélie sont là en tant qu’arbitres, Annie, Laurie et Sébastien
sont là en tant qu’accompagnateurs et moi qui est partout et nulle part à la
fois.
Ben va faire le tour pour voir où en sont
rendues les préparations, la lice, les estrades et pour diriger les vendeurs
qui commencent à arriver, mais c’est surtout demain que ça sera le plus occupé.
Faut installer les drapeaux tout en haut sur le muret du palais, ça ne sera pas
une tâche facile, mais au moins c’est pas lui qui grimpera cette fois. Faut
aussi aller voir le container pour les armes et s’assurer qu’il y aura de la
surveillance efficace. Bien sûr y a aussi Stephen qui se promène et qui a des
responsabilités, mais avec le temps Ben a du mal à faire complètement confiance,
surtout depuis qu’il s’est rendu compte que Stephen n’avait pas du tout la même
perception que l’IMCF de cet événement. D’ailleurs, alors que Benoit avait
demandé une estrade avec au moins 300 places assises, Stephen en a juste fait
venir 100, convaincu d’en avoir suffisamment. Après argumentation, Stephen
commande un autre camion avec 100 places supplémentaires. C’est la première
fois que je vois des estrades mobiles, c’est vraiment pratique comme système,
en plus y a un toit. Peut-être que j’en ai vu avant mais j’avais jamais
remarqué que c’était dans une boîte de camion.
Y a pas assez de sable sur le sol de la
lice, va falloir faire venir un chargement de sable, sinon les combattants se
battront dans la garnotte, ce qui n’est pas idéal. Faut aussi commander
d’autres bottes de foin supplémentaires, indispensable, pour couper l’humidité
dans les tentes, et du bois pour les feux. Ça c’est Louise qui s’en occupe. Le
jet lag commence à faire ses effets et je me trouve un coin dans une tente sur
le campement des Écossais pour faire une sieste.
Au bout d’un moment, Ben vient me chercher
et nous déclarons forfait pour aujourd’hui, on retourne à notre hôtel.
Le lendemain matin, le temps est pluvieux
et frais, c’est notre dernière journée pour tout finir de préparer, donc on
prend nos imperméables et on descend au restaurant pour prendre notre déjeuner.
Hubert y est avec sa femme Martha et son fiston Adam, nous déjeunons avec eux.
La plupart des arbitres sont arrivés maintenant, c’est le Suédois Bjorn qui a
été désigné comme nouveau chef arbitre par le présidium, après le départ de
Steve l’automne dernier. Lui-même a désigné l’Irlandais Brendan Griffin comme
maitre de lice, ce dernier travaille en étroite collaboration avec l’Allemande
Julia ‘’Fräulein Bo’’. En gros leur job c’est de gérer l’horaire de tous les
combats sur quatre jours; de s’assurer de la bonne marche à suivre des combats;
que les combattants soient à l’heure pour se battre ou en préparation; qu’il y
ait sur chaque lice de duel, quatre compteurs(euses), un (e) chef arbitre a qui
revient la décision finale et un (e) secrétaire pour inscrire les points. Pour
les combats d’équipe, il n’y a pas de compteurs mais il doit y avoir au moins
quatre arbitres autour et à l’intérieur de la lice pour vérifier et intervenir
s’il y a des coups illégaux ou pour intervenir rapidement et arrêter le combat
en cas de blessure. Leur travail devient particulièrement exigeant dans les gros
combats de 16 contre 16, le maximum d’arbitres est mis à contribution.
Sur le terrain, c’est un peu dément, principalement
parce que le terrain est vaste, qu’il y a BEAUCOUP de gestion à faire et différentes
entités manquant de moyens et parfois d’organisation pour s’en occuper.
D’abord, Stephen et les employés qui vont s’occuper de l’entrée et des billets
et ceux engagés pour s’occuper du va-et-vient des véhicules depuis deux jours et
qui vont gérer le stationnement durant le tournoi. Il veille à la finalisation des
installations des infrastructures : les douches et les toilettes; les
estrades; la tente du technicien multimédia et les écrans géants; les marchands
de bouffe et d’alcool, la grosse tente pas loin de la lice centrale où iront se
préparer ou se reposer les combattants et les arbitres; la tente immense qui
servira de quartier général, pour les meeting des capitaines à chaque matin et
qui accueillera le party du dimanche, ils ont d’ailleurs prévu le coup, y a
justement un gros camion qui vient livrer plusieurs barils de bières.
C’est le prix à payer pour recevoir cet
immense « show » produit gratuitement.
Y a le campement de la SKL (des Écossais)
qui accueille quelques tentes de différentes équipes, ils doivent les aider à
s’installer. Au sein du groupe y a Louise et Jacob qui gèrent leurs bénévoles
occupés à courir de droite à gauche : aller chercher du bois, du foin, de
l’eau, accompagner quelqu’un à l’épicerie ou au guichet automatique, installer
des lumières, aller chercher des matelas pneumatiques, etc.
Et finalement Benoit qui doit diriger les
marchands artisans pour qu’ils puissent installer leur kiosque au bon endroit,
doit répondre aux millions de questions qui fusent de partout de la part de
Stephen, du technicien de son, des arbitres, des combattants qui arrivent avec
leur tente et leur campement (ils ne sont pas tous chez les Ecossais). Il
devrait être partout en même temps, il semblerait que tout le monde a besoin de
lui, ça lui prendrait vraiment un walkie-talkie. Moi je cours comme une poule
pas de tête, parce que mes cheveux sont bien visibles, que tout le monde sait
que je suis la femme de Benoit et que normalement là où l’un de nous se trouve,
l’autre n’est jamais bien loin, ce qui fait que je suis sollicitée autant que
lui…pour le trouver à mon tour. Ça va être beau demain!!!
Comme si ce n’était pas suffisant,
l’autobus des Ukrainiens qui sont en route pour Scone, est tombé en panne à
mi-chemin (aux Pays Bas) et aucun garage ne peut la réparer à temps. C’est la
panique, c’est l’une de nos plus grosses équipes et une des plus fortes. Ce
serait vraiment bête que cette cinquantaine de personnes qui ont finalement pu
recevoir leur visa, ne puissent arriver à temps après demain. Benoit se sent
bien impuissant cette fois-ci, il demeure néanmoins en contact avec Kateryna et Oleksii responsables de l’équipe. Ils vont voir s’ils ne pourraient pas louer
des véhicules, on croise les doigts. Quand
la pénombre fait place à la nuit, je traîne de force mon chum vers notre hôtel,
faut manger et dormir. Malheureusement, le restaurant est fermé, nous imitons
des arbitres qui se sont fait livrer de la pizza et commandons de la bière au
bar qui lui est heureusement ouvert. Parce que nous avons un grand besoin de
paix et de tranquillité, nous nous retranchons dans notre chambre avec notre
boîte de pizza, ma pinte de bière et la pinte de cidre de Ben. Nous sommes
exténués!
Mercredi, journée qui s’annonce pluvieuse,
mais qui sera fort occupée encore. Nous descendons prendre notre « scottish
breakfast » et vêtus toujours de notre imperméable, nous traversons vers le
terrain où s’affairent déjà plusieurs personnes. Des camions qui continuent de
venir livrer du matériel, des agents de sécurité qui assure la circulation, des
marchands qui finissent de s’installer, des combattants qui reviennent des
douches, d’autres qui aménagent et mon amie Carole qui vient vers moi toute
souriante, c’est un vrai rayon de soleil dans cette grise matinée. Elle m’offre
de venir porter nos bagages à notre hôtel après avoir fait quelques courses à
l’épicerie, je quitte donc avec elle, j’ai quelques courses à faire aussi.
Quelques heures plus tard, nous revenons
en bavardant et riant beaucoup, je pense qu’elle va devenir une bonne amie. J’ai
fait le plein de trucs sans gluten, de collations, de bières, de cidres et
surtout de fromage cheddar typique du territoire. Nous sommes conscients de
l’importance de se garder de la bouffe à grignoter dans nos quartiers, trop
incertains de trouver un repas au moment où NOUS serons prêts à manger, en particulier
Benoit. Nos valises encombrent maintenant la totalité du plancher de notre
chambre même si nous avons déposé le stock de combat dans la tente des
Québécois, tente fournie par nos fidèles amis belges avec qui nous partageons
encore le campement. Toutefois, nous avons averti tout le monde, on se ramasse!
Chaque année, nos amis nous offrent l’hospitalité de leur campement médiéval
décorum et en retour nous les envahissons d’emballages de plastique, de
bouteilles vides, de vêtements ou des outils qui jonchent la table et les
alentours. Par ailleurs, ils ne sont que cinq, et nous vingt, ça peut vite
devenir encombrant. Ils sont bien gentils, c’est une belle histoire d’amitié
entre nous et nous voulons que ça le demeure.
Toutefois,
dans notre chambre, même si j’ai pris la peine de mettre nos vêtements civils
et médiévaux dans l’armoire et les tiroirs, dans même pas deux jours, ça va
être un fouillis mur à mur. On s’en formalise même pu!
Le reste de la journée ressemble pas mal à
celle d’hier, sauf qu’à la fin du jour, il y a plus de kiosques d’installés;
plus de gens qui circulent; plus de sable dans la lice; plus de sièges; les
drapeaux, l’énorme container pour ranger toutes les armes et l’écran géant sont
mis en place; les fils et les micros sont dans la chambre, dont la fenêtre
donne au-dessus de l’aire des combats, qui servira aux commentateurs. Chris Capaldi
en tant qu’ex-athlète professionnel de rugby, complètera l’équipe cette année
composée de Ben, Brendan, Dave et Dale. Ben croit que son point de vue peut
être très intéressant. Stephen a aussi engagé un animateur de foule et de notre
côté, nous ne sommes vraiment pas rassurés, puisque ce gars ne connaît
absolument pas notre sport. Aussi, nous avons jeté un œil sur son site qui se
veut à saveur humoristique et nous ne rions pas du tout, pire, nous craignons
qu’il ne tourne au ridicule certaines actions durant l’événement.
Contrairement à l’an dernier, les
commentateurs vont être entendus autant de la foule que sur la plate-forme live
d’Internet. Ce qui signifie que sur le terrain, beaucoup de micros circuleront
en même temps : les commentateurs, la personne qui appelle les équipes et
qui donne les scores et l’animateur, ça peut devenir vite cacophonique. Pour
l’instant on ne peut rien faire, on s’est fait imposer cet animateur sans même
le rencontrer avant que le tournoi ne débute. Une source d’angoisse de plus
pour mon anxieux chéri
Heureusement, les dernières nouvelles des
Ukrainiens sont bonnes, considérant la situation : même s’ils manqueront
la première journée de combat demain, ils devraient arriver demain soir, en
voiture de location. Il faudra tout de même changer le « set up » des duels de
demain pour enlever les combattant (e)s ukrainien(ne)s participant(e)s.
Nous nous rejoignons au campement des
Écossais convaincus que la journée s’achève et que nous pourrons décompresser
avec les campeurs de plus en plus nombreux, mais on vient lui dire que plus
loin on manque de bois pour faire des feux le soir, il a plu cette nuit et aujourd’hui
et les nuits sont fraîches, certains individus envisagent même de couper du
bois sur le terrain, whooooa! Ben contacte Stephen pour qu’il se dépêche à faire livrer le bois. C’est la SKL qui va s’occuper du dossier. On mange un peu de
chili avec eux et on déambule épuisés jusqu’à notre hôtel. Demain est un autre
jour, un grand jour!
The last preparations...
The last preparations...
Very very good friends, and great helpers! Joshua, Louise, Neal and Jacob. |
The flight to London went well, if we exclude
boarding with thirty Hasidic Jews who delayed a little flight by trying without
embarrassment and politeness, to exchange their place with passengers, for the
purpose to be seated together. At their insistence, the flight attendants
finally had to intervene to remind them that people are free to refuse, which I
have done.
When we arrive, I look in the crowd, realizing that
I do not know the face of our benefactor Carole, but quickly, she is the one who
finds us. She seems to be in good spirits and speaks a beautiful English that I
understand. She suggests we go for lunch, taking advantage of the time we have
left before leaving our bus. We accept with enthusiasm, I am no longer able to
eat the same little banana cake served every morning on the Air Canada flight.
I'm hungry, we are not picky, anywhere will do, McDonalds it will be!
It's funny, it is our third time in London
and until now I have not seen this city in the rain. It's sunny again, like
last month, maybe it'll change on the road. After having food and chatting for
an hour, Carole drove us to the station promising that she will take good
care of our three big luggage. We only carry our cabin luggage and a suitcase
for civilian clothes, toiletries and of course, a few bottles of alcohol to
exchange or share. We put in one of our suitcases, food, bottles of water, our phone chargers, enough to entertain us on the bus. As we still have an hour to kill,
we cross the street and have a coffee in a pub.
Everywhere on the tables, vinegar as a condiment, as in Quebec, not so long ago, it's part of our English culinary heritage. |
In the bus, unlike last time, we make sure to sit
as far as possible from the toilet. Of course, because we were so well
prepared, the London-Perth trip seemed much shorter than last month. We are
still relieved to arrive at our hotel in the middle of the night, to take a
good shower and sleep in a cozy bed. Tomorrow, Louise will pick us up to bring
us to Scone, we can settle down comfortably for the coming week.
Tuesday, May 8th: Little sleep in because we asked
Louise not to come too early, we still arrived in the middle of the night and
we needed to sleep, so we leave in mid-day. After a stop at the grocery store,
we arrive at the hotel, our next home for the week, which is a 5-minute walk
from the palace, in fact it is directly on the Scone grounds. We drop our bags,
we are satisfied with our room and in addition there is a restaurant on the rez-de-chaussée,
it will not be complicated for lunches.
We will then see the facilities, we take our
raincoats, the weather is uncertain. The Scots tell us that in Scotland there
are all seasons in a single day, we can only agree, it's the fourth
time since July, that we set foot there. The Scottish camp is already installed,
and it will welcome other campers from tonight and tomorrow night. Joshua who
cooks on the fire, offers to keep with his provisions, gluten-free stuff for
Benoit, an offer that does not refuse. Even if he can eat normally with a lot
of moderation, he must go back to gluten-free as soon as he is under stress
especially during tournaments, moments when he cannot to afford to be sick.
Quebecois are starting to arrive, this year we
will be twenty representatives from Quebec, fighters, referees, helpers and
chaperones. For the first time we have a full team of girls: Cloée, Béné,
Gabrielle, Fanny and Marie-Pier. While we have a functional but incomplete team
of guys: Benoit, Andrew, Yan, Dom, Charles and Louis-Alexandre. Dan,
Gabrielle's spouse, will coach; Gabriel and Karin, two Blackwolf fighters, come
to help; Igor and Amelie are there as referees, Annie, Laurie and Sebastien are
there as companions and I who are everywhere and nowhere at once.
Ben will go around to see where the preparations
are, the lists, the stands and to direct the sellers who are starting to
arrive, but it is especially tomorrow that it will be the busiest. The flags
must be installed at the top of the wall of the palace, it will not be an easy task,
but at least, it is not him who will climb this time. He must go to the
container for weapons and make sure there is effective surveillance. Of course,
there is also Stephen who walks around and has responsibilities, but over time
Ben has a hard time trusting him, especially since he realized that Stephen
did not have the same perception at all. the IMCF of this event. Moreover,
while Benoit had asked for a platform with at least 300 seats, Stephen just
brought 100, convinced to have enough. After argumentation, Stephen orders
another truck with 100 additional seats. This is the first time I see mobile
platforms, it is practical as a system, in addition there is a roof. Maybe I
saw it before, but I never noticed it was in a truck box.
There is not enough sand on the floor of the list, will have to bring a load of sand, otherwise the fighters will fight on small crushed stones, which is not ideal. You must also order additional bales of hay, essential for cutting moisture in tents, and firewood for fire. This is Louise who takes care of it. The jet lag begins to make its effects and I find myself a corner in a tent on the camp of the Scots to take a nap.
After a while, Ben comes to pick me up and we declare forfeit for today, we return to our hotel.
There is not enough sand on the floor of the list, will have to bring a load of sand, otherwise the fighters will fight on small crushed stones, which is not ideal. You must also order additional bales of hay, essential for cutting moisture in tents, and firewood for fire. This is Louise who takes care of it. The jet lag begins to make its effects and I find myself a corner in a tent on the camp of the Scots to take a nap.
After a while, Ben comes to pick me up and we declare forfeit for today, we return to our hotel.
The next morning, the weather is rainy and cool,
it's our last day to finish everything, so we take our raincoats and go down to
the restaurant to have lunch. Hubert is there with his wife Martha and his son
Adam, we have lunch with them. Most of the referees have arrived now, it is the
Swede Bjorn who has been appointed as new chief referee by the presidium, after
the departure of Steve last fall. He himself has appointed the Irishman Brendan
Griffin as master of the lists, the latter working in close collaboration with
the German Julia '' Fräulein Bo ''. Basically their job is to manage the schedule
of all fights over four days; to make sure that the fighting is going well;
that fighters are on time to fight or in preparation; that there be on each
duel, four counters, a chief referee who has the final decision and a secretary
to register the points. For team fights, there are no counters but there must
be at least four referees around and within the contest to check and intervene
if there are illegal moves or to intervene quickly and stop the fight in case
of injury. Their work becomes particularly demanding in the big fights of 16
against 16, the maximum of referees is put to contribution.
At the venue, it is a little crazy, mainly because
the ground is vast, there is A LOT of management to do and different entities
lacking means and sometimes organization to take care of it. First, Stephen and
the employees who will take care of the entrance and tickets and those hired to
deal with the coming and going of vehicles for two days and who will manage the
parking during the tournament. It ensures the finalization of the facilities: showers and toilets; the stands; the tent of the multimedia
technician and giant screen; the merchants of food and alcohol, the big tent
not far from the central list where will go to prepare or to rest the
combatants and the referees; the immense tent that will serve as headquarters,
for the meetings of captains each morning and which will host the Sunday party,
they have also planned the coup, there is precisely a big truck that comes
deliver several barrels of beer.
This is the price to pay to receive this huge production for free.
There is the camp of SKL (Scots) who hosts a few
tents of different teams, they must help them settle. Within the group there
are Louise and Jacob who manage their volunteers busy running from right to
left: fetching wood, hay, water, accompany someone to the grocery store or ATM,
install lights, go for air mattresses, etc.
And finally, Benoit, who has to lead the craft
merchants so that they can set up their booth in the right place, must answer
the millions of questions that are coming from everywhere from Stephen, the
sound technician, the referees, the fighters who arrive with their tent and
their encampment (they are not all in the Scots). He should be everywhere at
the same time, it seems that everyone needs him, it would really take him a
walkie-talkie. I run like a chicken with no head, because my hair is visible, everyone
knows that I'm Benoit's wife and that normally where one of us is, the other is
never far away, so that I am asked as much as him ... to find it in my turn. It
will be nice tomorrow!!!
As if that was not enough, the bus of the
Ukrainians who are on their way to Scone, broke down midway (in the
Netherlands) and no garage can repair it in time. It's panic, it's one of our
biggest teams and one of the strongest. It would be stupid that the fifty or so
people who were finally able to receive their visas cannot arrive in time after
tomorrow. Benoit feels very helpless this time, he remains in touch with
Kateryna and Oleksii responsible for the team. They will see if they cannot rent
vehicles, we cross our fingers. When the darkness makes way for the night, I
drag my boyfriend to our hotel, must eat and sleep. Unfortunately, the
restaurant is closed, we imitate referees who were delivered pizza and order
beer at the bar which is happily open. Because we have a great need for peace
and quiet, we retreat to our room with our box of pizza, my pint of beer and
the pint of cider Ben. We are exhausted!
Wednesday, a day that looks rainy, but will be busy
again. We go down to take our "Scottish breakfast" and always dressed
in our raincoat, we cross to the ground where already several people are busy.
Trucks that continue to deliver equipment, traffic security guards, merchants
who are settling down, fighters returning showers, others who are working out, and
my friend Carole, who comes to me smiling. it's a real ray of sunshine in that
gray morning. She offers me to come carry our luggage to our hotel after doing
some grocery shopping, so I leave with her, I have some shopping to do too.
A few hours later, we come back chatting and
laughing a lot, I think she will become a good friend. I had lots of
gluten-free stuff, snacks, beer, cider and especially cheddar cheese typical of
the territory. We are aware of the importance of keeping the food to nibble in our
neighborhoods, too uncertain to find a meal when WE will be ready to eat,
especially Benoit. Our bags now clutter the entire floor of our room even if we
have left the fighting gear in the tent of Quebecois, tent provided by
our faithful Belgian friends with whom we still share the camp. However, we
warned everyone, we pick up after ourselves! Each year, our friends offer us the hospitality of
their medieval decorum camp and in return we invade them with plastic wrappers,
empty bottles, clothes or tools that scatter the table and the surroundings. By
the way, they are only five, and us twenty, it can quickly become cumbersome.
They are very nice, it is a beautiful story of friendship between us and we
want it to remain so.
However, in our room, even though I bothered to put
our civilian and medieval clothes in the wardrobe and drawers, in not even two
days, it's going to be a clutter wall to wall. We don’t care!
The rest of the day looks pretty much like
yesterday, except that at the end of the day, there are more kiosks installed;
more people going around; more sand in the list; more seats; the flags, the
huge container to store all the weapons and the giant screen are put in place;
the wires and the microphones are in the room, whose window gives over the
battle area, which will be used by the commentators. Chris Capaldi as a former
professional rugby athlete, will complete the team this year consisting of Ben,
Brendan, Dave and Dale. Ben believes that his point of view can be very interesting.
Stephen has also hired a crowd leader and on our side, we are a little bit
scare because this guy does not know our sport at all. Also, after we are
checking his humour website, we do not laugh at all, worse, we are afraid that he’ll
ridicules some actions during the event.
Unlike last year, commentators will be heard as
much from the crowd as on the live platform of the Internet. Which means that
in the field, many microphones will circulate at the same time: the
commentators, the person who calls the teams and gives the scores and the host,
it can quickly become cacophonous. For now, we cannot do anything, we were
imposed this host without even meeting him before the tournament begins. A new source of
anxiety for my already quite anxious darling
Fortunately, the latest news from the Ukrainians
are good, considering the situation: even if they will miss the first day of
fight tomorrow, they should arrive tomorrow evening, by rental car. It will
still change the "set up" tomorrow's duels to remove the Ukrainian
fighters.
We meet again at the Scot’s camp convinced that the
day ends and that we can decompress with the campers more and more, but we just
tell him that further lack of wood for fires at night, it rained this night and
today and the nights are cool, some people even plan to cut wood on the ground,
whooooa! Ben contacts Stephen to get the wood delivered. SKL will take care of the case. We eat a little chili with them and we wander
exhausted to our hotel. Tomorrow is another day, a big day!