jeudi 4 juillet 2019

Vers le tournoi en Écosse: Travail d'équipe!




Nous adorons voyager! Une chance parce que nous n’avons quasiment pas le temps « d’avoir hâte » de repartir. Cette fois-ci, nous sommes revenus à Montréal le 4 avril et nous repartirons le 6 mai, dans 32 jours! Ça a l’air long 32 jours? Vraiment pas! D’abord, nos passeports échouent le 8 avril, faut vite refaire la demande pour les avoir avant de partir, ouains ouains je le sais, on a un peu trop procrastiné.

Dossier IMCF : D’abord le vidéo promotionnel, faut le terminer et même si dans les faits ce n’est pas Benoit qui le monte, il fait la recherche de la musique avec le concepteur, envoie la pièce au reste du présidium pour avoir leur approbation, retourne la confirmation à Chris (le concepteur), demande au trésorier l’argent nécessaire pour acheter la musique, la paie et l’envoie à Chris. Celui-ci envoie son travail à Benoit qui le montre ensuite au présidium puis donne le OK ou fait changer si y a des trucs qui clochent.

Ensuite, choisir avec Hubert les modèles de trophées et de médailles pour ensuite passer par le trésorier, passer la commande et s’assurer que ce sera livré en Écosse avant le tournoi. Y a aussi le problème des chambres d’hôtel à régler, on doit s’assurer que tous les arbitres soient logés et nourris le matin et le midi pendant quatre jours. On doit savoir exactement combien en ont besoin et comme c’est en location double, il y aura donc, deux arbitres par chambre. Benoit contacte ceux et celles qui y seront logés (certains dorment ailleurs avec leur équipe ou famille). Il doit savoir qui couche où pour faire les réservations. Il prend aussi des chambres pour les membres du présidium qui en ont besoin, comme nous par exemple.

Un matin, Kateryna contacte Benoit en panique, toute l’équipe s’est vue refuser leur demande de visa. Le problème est que la Grande-Bretagne craint que ce ne soit des Ukrainiens qui tentent d’immigrer illégalement. Benoit contacte William et lui explique la situation, ce dernier lui donne l’adresse courriel de certains des convives de notre fameux diner et assure qu’il les contactera lui aussi de son côté. On se dit que ce repas aura peut-être été plus utile que nous le pensions, vive les relations diplomatiques! Avec la ruse et les efforts de Benoit combinés avec l’aide de William, en moins d’une semaine, presque toutes les demandes de visa sont acceptées. Kateryna est complètement subjuguée et bien sûr, très très reconnaissante.

Y a aussi plein de détails à penser comme les drapeaux, cette fois, on veut que l’IMCF ait ses propres drapeaux de tous les pays participants. Y a les pass médias à faire, pour la quinzaine de journalistes, plus notre photographe attitrée, Caroline.

L’horaire! Normalement, la tâche de la secrétaire, toujours absente. Faut mousser l’événement sur les réseaux sociaux au maximum, si au moins tout le monde s’y mettait pour faire circuler, sur Facebook, Instagram, etc. les annonces et le vidéo qui est d’ailleurs époustouflant…Y a peut-être 10-15 % des participants qui le font. Pourtant on sent bien l’excitation, 31 pays avec leur équipe sont inscrits, presque 500 combattant(e)s, c’est notre plus gros tournoi jusqu’à maintenant.

D’ailleurs ça nous fait très plaisir quand les Écossais nous envoient des images d’eux distribuant des pamphlets à Perth tout d’armure vêtus. Un bon p’tit coup de pub au sein de la population locale, une bonne partie de notre public.





Il y a encore des journalistes d’ici et d’ailleurs qui communiquent avec Ben, c’est pas facile à gérer puisqu’il a aussi son « vrai » travail, rémunéré celui-là, il donne donc des rendez-vous pendant ses pauses quand il revient à la maison. La BBC lui propose de couvrir l’événement et d’en parler à tous les jours à leur émission matinale (un genre de « Salut Bonjour »). Il aimerait qu’un de leurs journalistes mette une armure et sur son casque, une caméra go pro, et qu’il fasse un combat amical de béhourd avec l’équipe écossaise, contre une équipe de notre choix. Benoit n’hésite pas une seconde et prévient l’Ost du Québec, ils vont passer à la BBC.

Les ordinateurs sont ouverts 24 heures sur 24, le téléphone de Ben reçoit 60 à 80 messages d’un peu partout sur la planète chaque jour et nuit. Des messages auxquels il doit répondre rapidement. Courriels, textos, messenger, sur les boards de discussion, mais c’est là que son TDAH lui est d’un grand secours. Chez ceux qui ont ce trouble, ils ont des problèmes de distractions et d’impulsivité, ils ont du mal à trier par ordre d’importances. Benoit n’y échappe pas, sauf que dans les circonstances, toutes ses cases à lui sont occupées, pas de place pour d’autres distraction et elles sont toutes « également » urgentes. C’est comme s’il trouve son confort à butiner à toute vitesse sur tous ses dossiers et interférences, ça demande des actions rapides qui ne requièrent pas une attention soutenue. Bien sûr, pour la personne qui vit avec, comme moi par exemple, ça demande une très très très grosse dose de compréhension et de patience. Faut pouvoir vivre au quotidien avec l’impulsivité dans toutes ses émotions en montagne russe, bien que Benoit soit naturellement un être intense, c’est toujours spectaculaire quand approche le tournoi mondial. Cependant, chaque jour, il se réserve un 15-20 minutes de sieste, ça comble des nuits de 3-5 heures.

Moi, en plus d’être son assistante dévouée, j’ai des contrats à finir et son gambison à faire. Comme toujours, je fais le tour de notre stock médiéval pour m’assurer que tout est en ordre, Benoit lui fait quelques petites réparations sur son armure entre deux entraînements. Il rouspète sans cesse que ce n’est pas suffisant, il devrait en principe, s’entrainer deux fois plus. Mais il n’a pas le temps, il vit deux vies en parallèle, celle d’un Vice-président d’une fédération qui organise un très gros tournoi mondial de quatre jours, et celle d’un chauffeur de bus pour la ville de Montréal qui est aussi un combattant qui part dans quelques semaines en Écosse et qui fait partie du C.A de la fédération du Québec de combats médiévaux.

Nous sommes encore en train de jongler avec les différentes options qui s’offrent à nous pour notre transport, nous avons le même problème que le mois dernier, toujours pas de vol direct Montréal ou même Toronto-Glasgow par Air Canada. Ce qui nous oblige à prendre Montréal-Londres et payer pour un vol ou par bus, comme la dernière fois. Cependant, cette fois-ci, nous avons une tonne de valises, on voudrait bien prendre un vol, mais ça va nous coûter vraiment trop cher. Avec le bus, ce n’est pas possible puisque nous dépassons la limite permise, le train c’est presqu’aussi cher que l’avion. On regarde l’option de location de voiture à Londres pour nous rendre à Perth, ça aussi c’est horriblement cher.

Puis Jacob a une idée de génie qu'il suggère ensuite à Benoit, pourquoi ne pas s’arranger avec l’équipe anglaise qui loue un camion pour apporter leurs armes et armures, peut-être pourrions-nous cotiser et y mettre nos grosses valises? Benoit communique avec le capitaine de l’équipe, Rowland, avec qui il s’était battu lors du tournoi à Claregalway en Irlande. Au bout de quelques jours ce dernier propose une solution vraiment géniale. Carole, l’une des dames aidantes qui suivent et aident l’équipe, partira mardi avec sa voiture et son stock et montera jusqu’à Perth.  Comme nous arriverons le dimanche à Londres, elle offre de venir nous chercher à l’aéroport de Londres, de nous prendre avec nos bagages (costumes et armures), de nous déposer à la gare et qu’elle nous les apporte là-bas au milieu de la semaine. Nous n’en aurons pas besoin avant jeudi matin. Ah! Quelle gentillesse!!! Évidemment on accepte!

Bon, on réserve notre vol pour Londres, nos billets de bus pour Perth, on réserve pour la première nuit, une chambre dans l’hôtel où travaille Jacob et où se trouve notre arrêt de bus. Nous aurons notre chambre pour le tournoi à partir du mardi jusqu’au dimanche. Ensuite nous récupérerons notre voiture de location à Perth (on a eu un super bon prix) pour aller se promener dans les Highlands.

Carole écrit à Benoit pour lui proposer de prendre aussi nos bagages après le tournoi, qu’elle laissera dans sa voiture et quand nous finirons notre voyage elle viendra nous accueillir à la gare et nous reconduira à l’aéroport. Cette femme c’est un ange!

C’est comme Jonathan, chauffeur Uber, ancien combattant de la UFC mais surtout un ami de Benoit qui nous offre de venir nous reconduire à l’aéroport, comme il l’a fait pour notre voyage au Mexique. Nous apprécions tellement ces coups de main qui s’offrent au gré de nos aventures.

Souvent, les gens nous disent qu’ils nous trouvent chanceux de faire tous ces voyages et pourtant ça n’a rien à voir avec la chance. Bien sûr, Ben a pu garder ses billets d’avion (à très petit prix) d’ex employés d’Air Canada, mais il les a travaillé ces 17 années à faire l'entretien des avions, dans des conditions parfois épouvantables. Dans les hangars fermés il a été mis en contact avec des produits super dangereux et cancérigènes jusqu’à ce que la compagnie sécurise tout ça. Et finalement, victime de mise à pieds cavalière avec 2 000 autres employés en 2012, il a galéré pendant 3 ans à tenter de retrouver un travail décent. Ses billets, il les mérite amplement, moi oui peut-être suis-je chanceuse de pouvoir en profiter, c’est l’un des avantages que j’ai eu en devenant son épouse, il y a de cela 15 ans, quoique à cette époque nous ne voyagions pas encore.

Ces billets ont le désavantage d’être toujours standby : nous prenons le vol seulement s’il reste de la place, il nous est arrivé d’ailleurs quelques aventures, la plus spectaculaire à Francfort, lors du tournoi à Malbork. Une expérience hautement stressante! Faut être capable de vivre avec les imprévus, les incertitudes, les surprises et ne pas trop tenir à son confort.

Quand je regarde le tableau avec un peu de recul, je ne crois pas que beaucoup de gens échangeraient leur vie avec la nôtre. Faut vouloir vivre de cette façon, c’est un choix que nous avons fait tous les deux, il y a quelques années. Vivre dans ses valises au lieu de sa propre maison ou de son condo, n’avoir jamais vraiment le temps et les moyens de repeindre, de changer le rideau de douche, de mettre des plantes sur la rampe du balcon, d’acheter un lit (!) bref de remettre à plus tard une foule de choses parce que ton temps et ton argent passent sur tes voyages. C’est d’accepter de dormir sur une scène parmi les décors épars, derrière les rideaux d’un gymnase d’une école primaire; ou sur un futon dans un dojo et partager la douche avec une douzaine de personnes; ou de dormir dans une cabane ou le lit est aussi dur que le sol et que tu dois partager la douche et trois toilettes avec une trentaine de personnes pendant une semaine; ou dans une chambre tellement crasseuse que tu dors sur les couvertes; dormir dans une tente…sans équipement de camping; ou carrément dans un aéroport avec ta tonne de bagages à côté. C’est manger quand tu peux et pas toujours ce que tu veux. C’est aussi accepter de faire plus de 35 heures de transport sur un voyage de 6 jours, comme nous venons de le faire le mois dernier. Bien sûr, il y a des fois où les conditions sont excellentes, je pense à la superbe chambre à Claregalway, mais je dirais que c’est 50/50.

Bref…non ça n’a rien à voir avec la chance, c’est le résultat d’un choix de vie assez téméraire. Un choix qu’on a fait pendant notre grosse débâcle où nous avons perdu nos jobs, notre appart, notre chien et pas mal de joie de vivre. On a alors réajusté nos flûtes et on s’est promis de vivre un mode de vie qui nous rendra heureux, c’est bien parce qu’on se faisait la même idée du bonheur. Ça ressemble à celle que l’on vit maintenant.

Oh oui! J’oubliais! Voici le vidéo de cette année :



Puissant non?



To the tournament in Scotland: Teamwork!





We love to travel! Great! Because we hardly have the time "to look forward" to leave. This time, we returned to Montreal on April 4th and we will leave on May 6th, in 32 days! Does it look long 32 days? Truly not! First, our passports fail on April 8, must quickly redo the request to have them before leaving, yeah yeah I know, we have a little too procrastinated.

IMCF file: First the promotional video, must be finished and even if in fact it is not Benoit who create it, he researches the music with the designer, sends the piece to the rest of the presidium to have their approval, return the confirmation to Chris (the designer), ask the treasurer for the money to buy the music, pay it and send it to Chris. This one sends his work to Benoit who then shows it to the presidium then gives the OK or makes change if there are things that rattle.

Then, choose with Hubert the models of trophies and medals and then go through the treasurer, place the order and ensure that it will be delivered in Scotland before the tournament. There is also the problem of hotel rooms to be settled, we must ensure that all referees are housed and fed morning and afternoon for four days. We must know exactly how many need it and since it's double rental, there will be two referees per room. Benoit contacts those who will be accommodated (some sleep with their team or family elsewhere). He must know who sleeps where to make reservations. It also takes rooms for members of the presidium who need it, like us for example.

One morning, Kateryna contacted Benoit in panic, the whole team was denied their visa application. The problem is that Britain is afraid that it will be Ukrainians trying to immigrate illegally. Benoit contacts William and explains the situation, the latter gives him the email address of some of the guests of our famous dinner and ensures that he will also contact them on his side. We say that this meal may have been more useful than we thought, long live the diplomatic relations! With Benoit's cunning and efforts combined with William's help, in less than a week almost all visa applications are accepted. Kateryna is completely subjugated and of course very grateful.


There are also plenty of details to think like flags, this time, we want the IMCF to have its own flags of all participating countries. There are media passes to make, for the fifteen journalists, plus our official photographer, Caroline.

The schedule! Normally, the task of the secretary, still absent. The event should be promoted on social networks to the maximum, if at least everyone was going to circulate on Facebook, Instagram, etc. the ads and the video which is also breathtaking ... There may be 10-15% of the participants who do it. Yet we feel the excitement, 31 countries with their team are registered, almost 500 fighters, this is our biggest tournament so far.

Besides, it makes us very happy when the Scots send us pictures of them distributing pamphlets in Perth all dressed in armor. A good pub shot among the local population, a good part of our audience.


There are still journalists from here and elsewhere who communicate with Ben, it's not easy to manage because he also has his "real" work, paid that one, he gives appointments during his breaks when he comes home. The BBC offers to cover the event and talk about it every day on their morning show.  He would like one of their reporters to put armor and a go pro camera on his helmet and have a friendly fight with the Scottish team against a team of our choice. Benoit does not hesitate a second and warns the Ost of Quebec, they will move to the BBC.

Computers are open 24 hours a day, and Ben's phone receives 60 to 80 messages from around the world every day and night. Messages that he must answer quickly. Emails, text messages, messenger, on the boards, but that's where his ADHD is a great help. In those who have this disorder, they have problems of distractions and impulsivity, they have trouble sorting in order of importance. Benoit does not escape, except that in the circumstances, all his boxes are occupied, no room for other distractions and they are all "equally" urgent. It is as if he finds his comfort to forage at full speed on all his files and interferences, it requires quick actions that do not require sustained attention. Of course, for the person who lives with, me for example, it requires a very very large dose of understanding and patience. Must be able to live every day with impulsiveness in all his emotions in a roller coaster, although Benoit is naturally an intense being, it is always spectacular when approaching the world tournament. However, every day, he reserves a 15-20 minutes of nap, it fills nights of 5 hours.

I, in addition to be his devoted assistant, I have contracts to finish and his gambeson to do. As always, I go around our medieval stock to make sure everything is in order, Benoit made him some small repairs on his armor between two workouts. He constantly grumbles that this is not enough, he should in principle, train twice more. But he does not have the time, he lives two lives in parallel, that of a vice-president of a federation who organizes a very big world tournament of four days, and that of a bus driver for the city of Montreal is also a fighter who leaves in a few weeks in Scotland and is part of the CA of the Quebec Federation of Medieval Fights.

We are still juggling the various options available to us for our transportation, we have the same problem as last month, still no direct flight Montreal or even Toronto-Glasgow by Air Canada. Which forces us to take Montreal-London and pay for a flight or bus, like last time. However, this time, we have a ton of suitcases, we would like to take a flight, but it will cost us too much. With the bus, it is not possible since we exceed the limit, the train is almost as expensive as the plane. We look at the car rental option in London to get to Perth, that's also horribly expensive.

Then Jacob has an idea of ​​genius, why not deal with the English team who rent a truck to bring their weapons and armor, maybe we could contribute and put our big suitcases? Benoit communicates with team captain Rowland, with whom he fought at the Claregalway tournament in Ireland. After a few days the latter offers a great solution. Carole, one of the assisting ladies who follow and help the team, will leave on Tuesday with her car and her stock and will go up to Perth. As we arrive on Sunday in London, she offers to pick us up at the London airport, to take us with our luggage (costumes and armor), to drop us at the station and bring them there. mid-week. We will not need it until Thursday morning. Ah! What kindness!!! Obviously, we accept!

Well, we book our flight to London, our bus tickets to Perth, we reserve for the first night, a room in the hotel where Jacob works and where is our bus stop. We will have our room for the tournament from Tuesday to Sunday. Then we will pick up our car rental in Perth (we had a great price) to go for a walk in the Highlands.

Carole writes to Benoit to offer to take our luggage after the tournament, which she will leave in her car and when we finish our trip, she will welcome us at the station and we will drive to the airport. This woman is an angel!

It's like Jonathan, driver Uber, a veteran of the UFC but especially a friend of Benoit who offers to come and drive us to the airport, as he did for our trip to Mexico. We appreciate so much the help that comes with our adventures.

People often tell us that they think we are lucky to do all these trips and yet it has nothing to do with luck. Of course, Ben was able to keep his plane tickets (at a very low price) from Air Canada employees, but he worked them for 17 years doing maintenance on airplanes, sometimes in appalling conditions. In the closed hangars he was put in contact with super dangerous and carcinogenic products until the company secures all that. And finally, victim of cavalier dismissal with 2,000 other employees in 2012, he went through three years trying to find a decent job. His tickets, he deserves them amply, me yes maybe I'm lucky to be able to enjoy it, it's one of the advantages that I had when I became his wife, 15 years ago, although at that time we were not traveling yet.

These tickets have the disadvantage of being always standby: we take the flight only if there is a place, there have happened to us some adventures, the most spectacular in Frankfurt, during the tournament in Malbork. A highly stressful experience! You must be able to live with the unexpected, the uncertainties, the surprises and not to hold on to your comfort.


When I look all this with a little perspective, I do not think many people would exchange their life with ours. You must want to live this way, it's a choice we both made a few years ago. Living in your suitcases instead of your own home or condo, never really have time to repaint, change the shower curtain, put plants on the balcony railing, buy a bed (!) in short, postpone a lot of things because your time and money go on your travels. It is to agree to sleep on a scene among the scattered scenery, behind the curtains of a gymnasium of a primary school; or on a futon in a dojo and share the shower with a dozen people; or to sleep in a hut where the bed is as hard as the floor and you have to share the shower and three toilets with about thirty people for a week; or in a room so filthy that you sleep on the covers; sleeping in a tent ... without camping gear; Or outright in an airport with your ton of luggage next door. It's eating when you can and not always what you want. It's also accepting to do more than 35 hours of transportation on a 6-day trip, as we just did last month. Of course, there are times when the conditions are excellent, I think of the beautiful room in Claregalway...ahh.

In short ... no it has nothing to do with luck, it is the result of a rather reckless choice of life. A choice we made during our big debacle where we lost our jobs, our apartment, our dog and a lot of joy of living. We then readjusted our flutes and we promised ourselves to live a way of life that will make us happy, that's good because we had the same idea of ​​happiness. It looks like the one we live now.

Oh yes! I forgot! Here's the video of this year:


Powerful no?